Jean Honoré FRAGONARD (1732 - 1806)

Lot 63
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Jean Honoré FRAGONARD (1732 - 1806)
Jeune femme devant une sculpture antique de chien Plume et encre brune, lavis bistre sur trait de crayon noir. 32,8 x 20,2 cm Provenance: Famille aristocratique française. «La mode pour le monument funéraire à un animal, et en particulier un chien», se développe à la n du XVIIIe siècle (voir Guilhem Scherf, dans le catalogue d'exposition «Clodion», Paris, Ed. RMN, 1992, pp. 296-300). On ne peut manquer de rapprocher ce tombeau du fameux Mausolée de Ninette par Clodion. Or il se trouve que l'un des deux exemplaires connus étant gravé d'un quatrain (disparu) mentionnant une certaine Mélanie. Il s'agissait à priori de Mélanie de Lery, deuxième épouse de Bergeret (mariage en 1768), qui décéda. Bergeret aimait les animaux. Il possédait une levrette, peinte par Vincent et une chienne caniche peinte par Huet (1769). Bergeret possédait une terre-cuite représentant un «monument à un chien» qui correspondait peut-être à une première idée du «Mausolée pour Ninette» (opus acté supra n°60). On ne sait si le chien de la seconde femme de Bergeret mourut avant ou après le décès de sa maîtresse. Quoi qu'il en soit, Clodion est à Rome quand Fragonard et Bergeret se rendent en Italie en 1773-1774. On peut supposer qu'ils entrèrent en relation au travers de Bergeret, et que les oeuvres des deux artistes satisfaisaient l'amour des bêtes du nancier. Fragonard traita à de très nombreuses reprises le thème canin, de manière érotique avec la «Gimblette» (1768) ou tendre avec «S'il m'était aussi dèle» (1776), et presque toujours dans la condence ou l'intimité d'une femme.
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