Ventes des anciennes collections des ducs de Fitz-James le 18 octobre 2024 à l'hôtel Drouot en salle 4
Expositions les
16 octobre 2024 de 11h à 18h
17 octobre 2024 de 11h à 20h
18 octobre 2024 de 11h à 12h
Pour toutes informations ou demande : contact@lhuillierparis.com- 01 47 70 36 16
Frais de vente 30%TTC, 1,6% en sus sur le live de drouot.com
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Fitzroy, Fitzcharles et Fitzjames furent les noms donnés par les deux fils du roi Charles Ier d’Angleterre à leur descendance illégitime. Cette tradition du préfixe Fitz pour les bâtards royaux anglais, qui se traduit par « fils de», se poursuivra sous la dynastie des Hanovre : Guillaume IV, oncle de la reine Victoria, fut en son temps l’auteur de nombreux Fitzclarence …
James Fitzjames (1670-1734) fruit des amours de Jacques II Stuart et d’Arabella Churchill, fut titré par son père duc de Berwick en 1687. Maréchal de France en 1706, il reçut également de Louis XIV le titre de duc de Fitz-James dans la pairie française en 1710. Son fils ainé est l’auteur de la branche espagnole des ducs de Berwick, qui sous le nom de Fitz-James Stuart, cumule aujourd’hui plusieurs grandesses d’Espagne, dont celle de duc d’Albe. Son fils cadet est l’auteur de la branche française des ducs de Fitz-James, qui s’illustra pendant sept générations, jusqu’à son extinction au milieu du XXe siècle.
Cette collection permet d’évoquer différentes figures liées à cette famille de Fitz-James, au travers de souvenirs familiaux et de souvenirs historiques, réunis à chaque génération, par le jeu des alliances et des successions.
La période la mieux illustrée étant celle du début du XIXe siècle deux ensembles se distinguent en particulier.
Un premier ensemble de souvenirs, portraits, miniatures et livres précieux évoque la personnalité de la duchesse de Castries, née Henriette de Maillé (1796-1861), petite fille du 5e duc de Fitz-James. Femme fière fantasque et romanesque, elle avait fait voler en éclats un mariage de convenance avec le duc de Castries, et vécut à partir de 1822 une passion, à Rome, avec le prince Victor de Metternich, qui fut emporté par la tuberculose en 1829, à seulement 26 ans. Leur fils adultérin Roger de Metternich (1827-1906), fut élevé en France à la mort de son père, puis titré baron d’Aldenburg par l’empereur d’Autriche. Diplomate de formation, comme souvent chez les Metternich, et bibliophile, il fut biberonné à la littérature française. De nombreuses reliures à ses armes figurent dans cette collection, dont des éditions originales de Chateaubriand, de Lamartine et Sainte Beuve, provenant de sa mère, qui tint un salon littéraire à Paris sous la monarchie de Juillet, et qui inspira à Balzac le personnage de la duchesse de Langeais.
Un deuxième ensemble de souvenirs provenant de Suède furent ajouté à cette collection familiale à la génération d’Edouard 8e duc de Fitz-James (1846-1906), et proviennent de la famille de sa femme Augusta, comtesse Löwenhielm, dont la grand-mère paternelle, également prénommée Augusta, était née comtesse Fersen. De cette grand-mère Fersen, dame d’honneur de la reine de Suède, provient le beau portrait du roi Gustave III en habit national par Lavreince. Elle avait été la maîtresse du frère cadet de Gustave III, le duc de Sodermanland, futur Charles XIII, dont elle avait eu un fils, Carl Axel Löwenhielm, en 1772. Son fils ainé, le père de la duchesse de Fitz-James, Gustaf Löwenhielm (1771-1856) fut un diplomate au service de la couronne suédoise. Proche du nouveau roi Charles XIV Jean (Bernadotte), le comte Löwenhielm fut ministre plénipotentiaire de Suède à Vienne en 1816 puis à Paris en 1818 et négocia à Munich en 1823 le mariage du prince héritier Oscar avec la princesse Joséphine de Leuchtenberg fille d’Eugène de Beauharnais. De ce grand commis d’État proviennent l’ensemble de portraits en miniatures des souverains européens qui siégèrent au Congrès de Vienne, un nombre important des décorations et ordres de chevalerie qui composent cette vente, dont le collier et la plaque de l’ordre royal des Séraphins, ainsi que de prestigieuses armes de récompense, sabre et glaive en bronze doré et porphyre de Blyberg, donnés par le roi Charles XIV Jean. Vient également de cette branche suédoise la miniature représentant Axel Fersen, intime de la reine Marie-Antoinette.