Atelier du peintre Philippe DAUCHEZ
Exposition:
Samedi 21 et dimanche 22 octobre de 11h à 18h et lundi de 11h à 12h.
Une partie du produit de la vente et des honoraires sera reversé à l'ANAK pour les enfants de Manille
La découverte des aquarelles de Philippe Dauchez, conservées dans son atelier, au fond du jardin exotique de la rue Mouffetard, fut une vraie découverte. Ce sont plus de 500 aquarelles sur le motif, des côtes bretonnes aux rivages lointains d'outre-mer, qui ont été classées, localisées pour la plupart, et qui sont proposées à la vente.
Comme son père, André Dauchez, peintre du vent et des estuaires, Philippe Dauchez est viscéralement attaché à la Bretagne. La maison paternelle sur la dune de la Palud, l'île Tudy et Loctudy sont les racines de son enfance. Il accomplit son service dans l'aéronavale puis revient à Paris où il réalise des modèles réduits de bateaux, tout en s'initiant à l'architecture navale et au métier de luthier. En pleine force de l'âge, il s'adonne à la construction de vrais bateaux et se consacre à la voile. De 1929 à 1932, il construit lui-même, dans le garage de la maison paternelle à Loctudy, puis sur les rives de l'OD et, son bateau Mordicus, sur les plans de Victor Brix. De nombreuses photographies ont également été conservées.
Il est nommé Peintre de la Marine en 1948 tant pour sa peinture que pour ses modèles de bateaux, la même année que Charles Lapicque.
En 1949, il embarque sur l'aviso-dragueur le Chevreuil depuis Toulon, croisière qui le mène à Singapour, "ville-jardin" luxuriante, après une escale à Djeddah, porte de la Mecque. Puis c'est sur la Moqueuse qu'il embarque pour le retour jusqu'à Toulon.
En 1952, il courre la Bermuda-Plymouth race sur Janabel. Il embarque sur le porte-avions "Dixmude" en 1957. Au début des années 60, le croiseur anti-aérien de Grasse le conduit à Tahiti, Nouméa, Saigon, et Djibouti. Il effectue également deux traversées à la voile entre la France et les Antilles en 1971 et 1975.
Bourlingueur des mers, il a couru des centaines de régates, des dizaines de croisières à la voile et a traversé sept ou huit fois l'Atlantique. Ses voyages ont donné lieu à des centaines d'aquarelles, un butin éclatant d'images, d'études de mers, et de ciels, souvenir des escales au temps des colonies et des grandes traversées. Le musée de la Marine lui consacre, ainsi qu'à son père André, une rétrospective en 1975.